Le
bonheur quoi qu’il arrive
Propos
fulgurants d’Armelle Six
Ce livre est né d’un appel que j’ai ressenti lors d’une nuit
d’orage : aborder la spiritualité contemporaine à travers la parole d’une
femme. C’est de cette façon surprenante que cet ouvrage sur l’approche
spirituelle d’Armelle Six s’est invitée dans ma vie.
Un extrait du livre : Le bonheur quoi qu’il arrive, propos
fulgurants d’Armelle Six, Éditions
Almora, 2016 (Prix Alef 2017). Édition de poche en collection « Points
Vivre ».
Par s’arrêter.
Commencer par se déposer profondément dans sa chaise, sur un
banc, dans l’herbe, où vous voulez. Puis, respirer.
Se déposer, là, dans l’être, pendant un moment. Se déposer
vraiment. C’est la chose la plus importante.
Parce que de cette reconnexion-là, de ce repos-là, tout va
changer.
On va pouvoir se mettre à l’écoute de soi. On va se rendre
compte que l’on n’écoute pas, que l’on n’a pas envie d’entendre. On va pouvoir
commencer à observer les pensées.
La première étape, c’est donc s’arrêter, s’asseoir, prendre
un moment pour être simplement ici.
Il ne s’agit pas d’une méditation dans laquelle il y aurait
quelque chose à atteindre, il s’agit simplement d’être là. Si des pensées
arrivent, on les laisse passer, on revient constamment à la présence, à nos
sensations corporelles, à celles de notre dos appuyé sur la chaise, par
exemple, ou à une douceur qui est en nous. Cette douceur est perceptible uniquement
quand on s’arrête. On y prête rarement attention car elle est très subtile
mais elle est toujours là.
Donc, pendant un moment, tout s’arrête. Simplement cela.
On va alors de plus en plus sentir la différence qui existe
entre le fait de vivre constamment dans la tension de nos pensées et ce moment
où l’on s’arrête, où la douceur s’installe.
On va alors se rendre compte que l’on n’est jamais là, que
l’on est le plus souvent absent à notre propre vie.
On va également prendre conscience qu’il n’y a pas de perte
de quoi que ce soit pour être dans la présence. Rien n’est enlevé. Il n’y a
rien à quitter.
On commence simplement à être enfin présent à soi-même.